Je vis et travaille en Bretagne — entre vents, granit et embruns.
Mon travail explore ce qui relie l’ancestral au présent : les stratégies patientes des araignées, l’écriture oghamique gravée dans le bois ; et, en regard, les protocoles numériques, l’Unicode, les architectures algorithmiques. J’aime naviguer entre ces deux mondes : celui des signes anciens, et celui des technologies contemporaines.
J’écoute ce que le monde ne dit pas encore : les signaux ultrasoniques des plantes, les vibrations ténues du vivant, les micro-présences du vent, de l’eau ou des structures urbaines. Ces territoires inouïs s’ouvrent lorsqu’on affine notre attention ; je cherche à les rendre perceptibles sans les rendre intrusifs.
Mes installations et dispositifs tissent une continuité entre l’organique et le technologique : un réseau de souffles, de pulsations, d’ondes et de données. Chaque œuvre tente de capter ce fil invisible entre le geste, la mémoire des matériaux et la matière sonore d’un lieu.
De cette recherche est né L’Habitat Inouï : un déclencheur discret, qui active des ambiances sonores naturelles, urbaines ou ultrasoniques. Intégrable dans un mur, un mobilier ou une alcôve, le dispositif révèle des présences acoustiques subtiles et compose des espaces d’écoute calmes, sensibles et contemporains.
J’aime travailler avec celles et ceux qui déplacent les lignes : artistes, architectes, designers, ingénieurs, chercheurs, artisans… Inventer ensemble des espaces d’attention, de résonance partagée et de présence invisible.